Alors que certains joueurs de la NBA en fin de carrière choisissent de continuer leur parcours en Europe, le président du Paris Basket soulève des préoccupations sur leur adaptabilité aux rigueurs du basket européen.

L’été dernier, un phénomène intéressant s’est produit avec plusieurs figures emblématiques de la NBA prenant la décision de s’aventurer sur les terrains de basket européens. Selon le président du Paris Basket, cette tendance pourrait ne pas durer en raison d’un manque de confiance en la capacité des vétérans de la NBA à s’adapter au style et à l’intensité de l’entraînement en Europe.

Portrait des vétérans de la NBA en Europe

En NBA, la fin de carrière des joueurs amène souvent à une bifurcation. Il y a ceux, à l’image d’Isaiah Thomas, qui persistent dans l’espoir de décrocher un nouveau contrat, parfois en vain. A contrario, une autre génération choisit l’Europe comme terre d’asile pour son jeu de basket, sa culture différente, et l’opportunité de renouer avec la passion du sport. Des joueurs tels que Jabari Parker et Serge Ibaka ont trouvé leur place dans des clubs tels que Barcelone et Munich, tandis que d’autres, comme Kemba Walker, semblent peiner du côté de Monaco.

Les vétérans de la NBA face au défi du basket européen

Le point de vue tranché du Paris Basket

La réelle question est de savoir si cette vague d’arrivée de joueurs NBA sur le continent européen se poursuivra. Interrogé sur les ondes de RMC, le président de Paris Basket, David Kahn, a mis en avant l’obstacle principal : la mentalité en vigueur outre-Atlantique devra évoluer.

Selon son expérience, attirer des vétérans de la NBA en Europe est un défi. Il évoque le cas de Kyle O’Quinn, recruté par Paris dans l’espoir qu’il s’adapte au basket européen grâce à son intelligence et son esprit d’équipe. Néanmoins, l’intensité des entraînements en Europe, à l’opposé de la NBA où les sessions sont espacées, effraie et surprend ces joueurs. Un rythme d’entraînement soutenu, parfois deux fois par jour, est difficilement soutenable pour ces athlètes habitués à une fréquence bien moindre.

Pour Kahn, les joueurs les plus susceptibles de réussir en Europe seraient donc des Européens, habitués dès leurs débuts à un environnement plus exigeant. La différence dans la charge d’entraînement est une barrière majeure, et le retour sur investissement pour un club est bien moins assuré avec un joueur NBA en fin de parcours.

Perspectives pour le Paris Basket

Ce constat réaliste pose la question de la viabilité, pour un club ambitieux comme le Paris Basket, de s’appuyer sur des joueurs NBA vieillissants. Bien qu’ils aient préserver leur talent, l’exigence physique du basket européen semble être un obstacle insurmontable pour ces athlètes émérites. Le rêve de voir des superstars arpenter les parquets français se heurte donc à cette réalité intransigeante.

En conclusion, si l’arrivée des vétérans de la NBA en Europe a créé une certaine effervescence, la prudence demeure de mise quant à la pérennité de ce mouvement. Il est clair que, pour le moment, le Paris Basket mettra en suspens de telles expériences. Malgré tout, cette situation peut aussi être vue comme une opportunité de développement pour les joueurs locaux et européens, qui auront la chance de briller et de s’épanouir dans ces clubs ambitieux, contribuant ainsi à élever le niveau et l’attractivité du basket sur le Vieux Continent.