Lors de la récente confrontation avec les Suns de Phoenix, les Lakers de Los Angeles ont eu du mal à s’imposer en défense, mais c’est surtout l’arbitrage qui a retenu l’attention de l’équipe après le match. Un nombre résonne particulièrement dans leurs esprits : huit lancers-francs, soit le total le plus bas de la saison pour l’équipe, et bien en deçà de leur moyenne habituelle s’élevant à 25 lancers-francs par match.
Pendant que Kevin Durant et ses coéquipiers obtenaient 19 passages sur la ligne de lancer-franc, Darvin Ham, l’entraîneur des Lakers, ne cachait pas son amertume : « Je ne suis pas de ceux qui blâment les arbitres comme excuse, mais il devient difficile d’accepter cette incohérence. Je vois mes joueurs subir les mêmes contacts que les adversaires sans que les fautes soient sifflées. »
Frustration et incompréhension chez les Lakers
Les doléances de Darvin Ham ne s’arrêtent pas là : « On essaie de gagner cette bataille des lancers-francs à chaque match. C’est délicat : j’incite mes joueurs à pénétrer, à investir la raquette, et on ne récolte pas les fautes. Je perçois les mains des défenseurs sur les hanches de mes joueurs, essayant de bloquer les tirs sans toucher le ballon, frappant plutôt le corps, et pourtant, rien n’est sifflé. » Ham insiste sur l’incohérence ressentie par l’équipe et sur la nécessité de trouver une solution pour que cela ne devienne pas récurrent, malgré la frustration que cela engendre.
Les Lakers, souvent maladroits à longue distance, dépendent énormément des lancers-francs. La frustration est d’autant plus grande qu’il s’agit d’une récrimination récurrente depuis le début de la saison, comme en attestent leurs plaintes après une défaite contre Miami. L’absence totale de lancers-francs durant la seconde période du match contre les Suns a exacerbé leur agacement.
Les témoignages de LeBron James et Anthony Davis
LeBron James, qui n’a bénéficié que de quatre lancers-francs, livre son point de vue : « Beaucoup de personnes, coaches, équipes, pensent que notre stratégie est de chercher les fautes pour aller aux lancers-francs. On est agressifs, c’est dans notre nature. Malgré le fait que l’on tire à trois points, nous ne sommes pas une équipe qui abuse des tirs primés. Se voir attribuer seulement huit lancers-francs ne reflète pas notre style de jeu. J’ai ressenti plusieurs contacts dans la raquette qui n’ont pas été sanctionnés. »
Anthony Davis soutient ce sentiment en affirmant que l’identité et l’ADN de l’équipe reposent sur l’attaque du panier et la récolte des lancers-francs, surtout compte tenu de leurs résultats inconstants à trois points. Davis hésite cependant à accuser les arbitres ou les Suns et précise qu’indépendamment des fautes, il est essentiel pour les Lakers de garantir le repli défensif, une faiblesse exploitée par les adversaires durant cette rencontre.
Finalement, malgré les frustrations exprimées, l’esprit d’entraide et la détermination restent vifs au sein des Lakers, qui savent que chaque défi est une occasion d’apprendre et de s’améliorer. L’unité et la force de caractère de l’équipe demeurent inébranlables face à l’adversité, et ces expériences renforcent leur résilience pour les matchs à venir.