Eric Girard, l’entraîneur emblématique de l’ESSM Le Portel, a exprimé dans La Nouvelle République  son souhait de ne pas s’attarder au-delà de sa période de prospérité en tant que coach. Attentif aux leçons tirées des expériences de ses confrères, il veut éviter ce que l’on pourrait appeler « la saison de trop », un piège que même les plus aguerris des entraîneurs peuvent rencontrer.

Un succès remarquable malgré un budget restreint

Le Portel est parvenu à se classer huitième Betclic ÉLITE grâce à un bilan équilibré de 13 victoires et 13 défaites, une performance notable quand on prend en compte le contraste avec les budgets plus importants d’autres clubs. Fier d’avoir réussi à maintenir son équipe dans l’élite du basket français, Eric Girard n’ignore pas pour autant les défis inhérents à la répétition de cet exploit.

Une réflexion inspirée par les mésaventures de ses pairs

Après un match victorieux face à Blois, Girard s’est ouvert sur ses pensées, influencé par les récents événements qui ont vu deux de ses collègues, Jean-Denys Choulet et Mickaël Hay, quitter prématurément leur poste. La réflexion sur la durabilité de sa carrière et le désir de progrès continu sont des thèmes qu’il ne prend pas à la légère, conscients des conditions plus précaires de son club par rapport à des institutions plus riches comme Gravelines.

Une trajectoire impressionnante depuis 2012

Au côté de l’ESSM Le Portel depuis 2012, Eric Girard a vu l’équipe passer de la Pro B à la prestigieuse Betclic ÉLITE en 2016, un accomplissement qui ne s’est pas fait sans sa persévérance et son expertise. A l’aube de la soixantaine, Girard contemple sa carrière avec le discernement et la prudence de ceux qui ont vu l’ascension et la chute de nombreux entraîneurs.

La réflexion d’Eric Girard sur ses années de coaching et l’avenir de sa carrière démontre la profondeur et la maturité d’un professionnel qui a dédié sa vie au basket. Ces pensées ne sont pas seulement applicables dans le sport, mais offrent également un éclairage sur la nécessité d’être conscient des réalités de sa profession, et surtout, de savoir quand il est temps de passer le flambeau, tout en laissant une empreinte positive et durable.